︎ alloandymaple@gmail.com
Andy Maple vit et travaille à Tiohtiá:ke / Mooniyaang (Montréal), d’où se situe sa pratique comme artiste visuelle et travailleuse culturelle. En 2020, Alex Pouliot et elle cofondent Pièce jointe, une maison d’édition axée sur la recherche d’artistes en art actuel qui vise à déployer les méthodologies artistiques hors du contexte académique. Dans sa pratique, Andy Maple porte son attention sur la division entre la nature et l’humain, au sein de la culture occidentale. Ses projets sont menés par la volonté de renouer avec le monde vivant, et s’activent grâce à des stratégies interdisciplinaires qui enchevêtrent les méthodes artisanales et scientifiques. Plus récemment, ses recherches l’emmènent à se pencher sur le lien entre les pratiques artisanales traditionnelles et les ressources naturelles qu’elles emploient, et sur la relation d’interdépendance avec le vivant que de telles pratiques peuvent engendrer.
Démarche
Le travail d’Andy Maple prend racine dans une approche critique et écoféministe des rapports humains envers le monde vivant. Elle porte son attention sur la séparation de l’humain et de la nature dans la culture occidentale, et sur le rôle du colonialisme dans cette séparation. Parmi les effets d’une telle rupture, la perte de parenté avec le vivant constitue le point névralgique de sa recherche. Ressentie comme une absence de filiation avec la nature, la perte de parenté vient troubler les liens d’interdépendance et inhibe un possible rapport de réciprocité avec le monde non-humain. Menée par la volonté de renouer avec le vivant, elle s’active à guérir de cette rupture par une pratique interdisciplinaire qui la repositionne dans et de la nature.
Elle déploie sa pratique par des stratégies qui enchevêtrent les méthodes artisanales et scientifiques. Ces disciplines modulent son approche expérimentale de recherche, animée en grande partie par la curiosité, l’amour de la matière et l’assise théorique. Ses oeuvres prennent vie, entre autres, à travers la poterie, le travail textile et l’image. À celles-ci se noue une démarche relationnelle, qu’elle entretient grâce à la facilitation d’ateliers participatifs au sujet du deuil climatique comme outil de résilience. Ses recherches récentes se penchent sur le lien entre les pratiques artisanales traditionnelles et les ressources naturelles qu’elles emploient — comme l’argile pour la céramique — et du rapport d’interdépendance que de telles pratiques peuvent engendrer.
Exposition individuelle
2019 Porter la neige avec soi, Galerie POPOP. Tiohtiá:ke (Montréal). Collectif Hibernal
Expositions collectives
2021 FUN&FLORE, Le Livart. Tiohtiá:ke (Montréal)
2021 Passage à découvert, Galerie de l’UQAM. Tiohtiá:ke (Montréal)
2020 ARTCH Art contemporain émergent, Square Dorchester. Tiohtiá:ke (Montréal)
2020 Parle-moi d’amour, Les Impatients, Musée d’art contemporain de Montréal. Tiohtiá:ke (Montréal). Collectif Hibernal
2019 Aussenwelt IV, Espace Deneb. Tiohtiá:ke (Montréal)
2019 La somme des distances, 2701 rue Ontario E. Tiohtiá:ke (Montréal)
2019 Paramètres XVIII, Salle d’exposition Georges-Émile Lapalme. Tiohtiá:ke (Montréal)
2018 En chantier, UQAM. Tiohtiá:ke (Montréal)
Prix et bourses
2021 Prix en mémoire de Mathieu-Lefevre. Tiohtiá:ke (Montréal)
2020 Bourse de production, Artch, marché de l’art émergent. Tiohtiá:ke (Montréal)